Ecologie : l’autonomie fourragère

Dans un contexte de crise agricole et de climat changeant, l’autonomie en matière de nourriture pour bétail n’est pas de...

Dans un contexte de crise agricole et de climat changeant, l’autonomie en matière de nourriture pour bétail n’est pas de trop. L’autonomie fourragère a d’ailleurs un double bénéfice : économique et écologique. La réduction des coûts de production et l’abandon des intrants nocifs pour le sol et pour l’homme en sont des conséquences.

Principe

Savoir produire soi-même de quoi nourrir suffisamment son bétail tout au long de l’année implique la reconsidération de principes qui ont fait leur preuve par le passé, c’est-à-dire avant que la société ait pris le chemin désastreux du productivisme avec l’utilisation abusive de matières nocives pour la Terre et les humains pour arriver à la surproduction. Pour obtenir des aliments complets sans compléments protéinés pour le bétail, il s’agit de crée une semence fourragère spéciale en cultivant une pluralité d’espèces de légumineuses et de graminées. La tâche additionnelle consiste à réensemencer périodiquement ces légumineuses qui ne poussent pas d’elles-mêmes dans les verdures.

Fourragère bénéfique à tout point de vue

Réussir un élevage entièrement autonome en alimentation est un défi déjà relevé par des éleveurs. Le secret pour la plupart est le bio et responsable. Avec l’idée de se passer des produits issus de la culture intensive génératrice de déforestation comme le tourteau de soja brésilien ainsi que des concentrés additionnés d’urée, certains éleveurs ont nourri leurs bétails avec du foin. Une telle alimentation a le pouvoir de procurer la bonne santé aux animaux ainsi qu’une meilleure production de lait pour les vaches. D’autres font appel à la culture d’espèces mélangées pour fertiliser naturellement le sol tout en obtenant des céréales hautement protéinés pour les animaux. Il y en a aussi ceux qui, tout en misant sur le sans désherbant, privilégient les intercultures qui nourrissent abondamment les vers, lesquels deviennent alors plus efficaces que le labour.

Impacts sur la finance et l’environnement

L’abandon des sous-produits protéinés industriels et du soja pour nourrir le bétail génère tout d’abord de l’économie pour l’éleveur. Sur le sol, la pratique de la culture conçue pour avoir l’autonomie fourragère a cette vertu qui est de ne pas empoisonner l’environnement avec les pesticides et de ne pas surcharger le sol avec l’engrais. L’avantage est donc double et selon des témoignages, un hectare de surface fourragère est en mesure de générer jusqu’à 1000 euros d’économie au producteur.
La production par soi-même de la totalité de la fourragère pour un éleveur en adoptant le comportement écologique et responsable est si bénéfique que des professionnels de l’élevage de ruminants souhaitent sensibiliser les autorités pour qu’ils pensent à subventionner le principe.

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