Effluves d’encens – Une tradition qui a du sens

Pratique ancestrale, la diffusion de volutes d’encens est ancrée dans de nombreuses civilisations, de l’Orient à l’Occident. Qu’elle soit à...

Pratique ancestrale, la diffusion de volutes d’encens est ancrée dans de nombreuses civilisations, de l’Orient à l’Occident. Qu’elle soit à vocation religieuse, spirituelle ou médicinale, la combustion lente de ces substances aromatiques est une tradition qui perdure, malgré quelques controverses.

Les multiples parfums, dégagés par la combustion lente d’encens, imprègnent toujours un lieu de façon très personnelle, voire magique. Or, leur usage profane, pour agrémenter nos intérieurs, est l’héritage d’une longue tradition, qui a accompagné, au quotidien, les civilisations anciennes – chinoise, égyptienne, indienne, tibétaine… – jusqu’à nos jours. En fonction de sa provenance, l’encens était, – et est encore –, composé de diverses résines d’arbres ou arbustes savamment dosées et mélangées, ou utilisées pures. Outre ces résines végétales, les préparations odorantes comportent également des poudres de plantes mélangées à des huiles essentielles. Tout un art, issu de la connaissance des essences rares de la nature, alliée aux besoins spirituels des humains !

Tradition ancestrale

L’usage le plus traditionnel consiste à déposer une ou plusieurs de ces résines – tout dépend des senteurs voulues pour apaiser, purifier ou stimuler le corps et l’esprit – sur un charbon ardent ou parfois sur une pierre chauffée jusqu’à incandescence. Au cours des siècles, ce sont les congrégations religieuses, de toutes tendances et de toutes confessions qui, le plus souvent, ont produit, récolté, préparé ces divers encens, selon leurs propres recettes – souvent tenues secrètes –, pour leurs cérémonies, notamment les rites accompagnant les étapes de la vie. Les plus experts en la matière, les bouddhistes qu’ils soient tibétains, indiens, japonais, thaïlandais en font un usage très codé, selon leurs aspirations.

Priorité aux essences naturelles

Pour plus de commodités, baguettes, spirales, cônes ou clous fumants ont remplacé, au quotidien, les grains de résines à brûler. Ceux-ci sont ainsi broyés très finement et, avant d’être extrudés, mélangés à un support qui peut se consumer de façon plus ou moins lente, de manière à obtenir la fumigation désirée. Ce support est constitué de diverses matières : sciure très fine de bois, charbon de bois pilé, plantes séchées et réduites en poudre (armoise, sauge…), parfois mélangés à du nitrate de potasse pour entretenir la combustion. Ce support étant, par définition, plus ou moins poreux, il est possible d’y ajouter également des essences parfumées naturelles, ou par facilité et moindre coût, des parfums de synthèse et des solvants chimiques ! Les spécialistes considèrent leurs effluves nettement moins subtils, plus entêtants et surtout, ils peuvent être très toxiques. D’où la nécessité de s’assurer de la bonne qualité de l’encens : leur fabrication doit se faire non seulement dans le respect de la tradition, mais aussi des hommes et de l’environnement. De plus, il faut les brûler avec parcimonie et à bon escient, dans des pièces bien ventilées, afin de bénéficier des vertus olfactives et aromatiques qui leur sont attribuées.

CRF

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