Vitamine C : attention, fragile

Présente dans tous les végétaux en quantité variable, la vitamine C est indispensable à la santé humaine, et non stockable...

Présente dans tous les végétaux en quantité variable, la vitamine C est indispensable à la santé humaine, et non stockable par l’organisme. Or, sensible à l’oxygène, à la chaleur et soluble dans l’eau, elle est très fragile. D’où la nécessité de manger, chaque jour, suffisamment de fruits et légumes frais et crus.

La plus connue des vitamines, la vitamine C ou acide L-ascorbique, n’est pas seulement l’apanage de l’orange, du citron ou de la clémentine, qui en sont, un peu abusivement, devenues les symboles. D’ailleurs, une bonne orange pressée le matin ne garantit pas la dose quotidienne recommandée de cette vitamine si prisée (voir tableaux). Si tous les agrumes en renferment, le score du kiwi est bien supérieur, tout comme celui du radis noir et du persil tout frais… Les choux aussi en sont une source précieuse, notamment le brocoli. Sans parler de certains fruits venus d’ailleurs, d’Amérique du Sud – immense réservoir de la biodiversité – comme l’acerola (petite cerise) ou le camu camu (baie rouge également), connus pour leurs très fortes teneurs (1700 mg/100 g pour l’acérola, et plus de 2000 à 3000 mg/100g pour le camu camu !). Parmi les autres sources, plus près de chez nous, le cynorrhodon, fruit de l’églantier, en est également incroyablement pourvu (de 800 à 1200mg/100g), et de surcroît facile à préparer en sirop. L’argousier aussi en est riche (500 mg/100 g). “On ne le répétera jamais assez, il faut varier son alimentation, notamment en fruits et légumes frais, pour avoir la garantie d’assimiler la dose journalière nécessaire à la santé”, insistent les naturopathes à l’unisson.

Essentielle pour la santé

Une forte carence peut être fatale. Ce n’est qu’au 18e siècle que l’on découvre le remède au scorbut, maladie mortelle qui sévit surtout sur les bateaux longtemps en mer : il n’est autre que les fruits et légumes frais ! Et ce, grâce à la vitamine C, qui sera isolée en 1928, et synthétisée dès 1933. Dès lors, elle est utilisée massivement en pharmacie, ainsi qu’en agroalimentaire. De nombreuses études démontrent son rôle essentiel pour la santé humaine : défense contre les infections virales et bactériennes, protection de la paroi des vaisseaux sanguins, assimilation du fer, action antioxydante contre les radicaux libres, détoxication de substances cancérigènes, cicatrisation. Les apports nutritionnels conseillés (ANC) par les autorités sanitaires françaises se réfèrent aux besoins moyens de la population. “Pour assurer leur couverture, il est recommandé de manger environ 500 g de fruits et légumes par jour”, indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (Anses). Or, ces besoins peuvent croître, en cas de fracture, infections ou traitement anticancéreux. Le mode de vie influe également, comme le stress, l’activité physique intense, la consommation excessive d’alcool ou le tabagisme. Une carence peut provoquer amaigrissement et grandes fatigues. “Dès lors, il faut compléter les doses journalières, et s’assurer que la vitamine C est bien disponible”, conseillent les naturopathes.

La protéger

Pour bénéficier de ses bienfaits, la vitamine C doit être choyée… Car hydrosoluble, et de surcroît sensible à la lumière et la chaleur, elle est la plus fragile de toutes les vitamines. À température ambiante, sa teneur est divisée par deux en 24 heures après récolte. Afin de limiter les pertes, stockez au frais, à l’abri de la lumière, limitez le trempage et consommez très rapidement. Comme elle est détruite à partir de 60 ° C, la cuisson doit idéalement se faire à l’étouffée, c’est-à-dire en mouillant simplement avec une ou deux cuillères à soupe, et en contrôlant la température. Certes, il est possible aussi de compléter les apports en cas de fort stress ou d’alimentation déséquilibrée grâce aux poudres, comprimés ou jus concentrés en vitamines C. Pour la plupart des naturopathes, “il est essentiel, dans ce cas, de s’assurer que la source est naturelle et bio.” Si la vitamine C de synthèse domine le marché, son incidence positive sur l’organisme suscite de nombreux doutes. Source naturelle la plus répandue, l’acérola bio offre alors un vrai coup de pouce, sans risque d’excès avérés, sachant que l’organisme élimine le surplus. Des plus, les fabricants certifiés s’engagent sur la teneur garantie en vitamine C de chaque comprimé, grâce à des procédés de fabrication et de contrôle élaborés.

 

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