Les semences, l’affaire de tous en Aquitaine

Rechercher des variétés adaptées à la bio, en partenariat avec les paysans, cela peut paraître évident… Ce qui n’est pas...

Rechercher des variétés adaptées à la bio, en partenariat avec les paysans, cela peut paraître évident… Ce qui n’est pas le cas, la sélection étant, jusqu’à présent, le domaine réservé de la recherche et des semenciers. À la plateforme d’expérimentation sur les variétés paysannes d’Agrobio Périgord au Change en Dordogne, les agriculteurs ont retrouvé le goût des semences… Ils cultivent, testent et comparent des variétés population de maïs et de tournesol. Ils les adaptent d’année en année à leur terroir, à leur mode de culture, dans le but d’augmenter l’autonomie de leur ferme et de se ré-approprier le travail de sélection. “Cette année, 300 agriculteurs participent au programme. L’Aquitaine cultive la biodiversité”, assure Jennifer Kendall, d’Agro Bio Périgord. La chercheuse Véronique Chable promeut cette démarche de terrain motivante : “Souvent, on oppose sélection participative et recherche scientifique. Nous, on associe les deux”. Ingénieur de recherche en génétique végétale à l’Inra de Rennes, elle est coordinatrice d’un programme européen, Solibam. Son objectif ? Offrir aux variétés populations un vrai cadre réglementaire, dans le but d’améliorer la qualité, les performances, la stabilité des cultures conduites en bio. “Pour la première fois, la sélection participative est identifiée en tant que telle. Pour moi, c’est vraiment positif”, reconnaît Véronique Chable.

Christine Rivry-Fournier

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