Cours de cuisine avec Amandine Geers, au sein de la structure What’s for dinner.
“Notre alimentation est un pilier de notre santé”
Notre mode de vie actuel n’est-il pas incompatible avec une cuisine saine à base d’ingrédients bruts à laver, éplucher, découper, sans compter un temps de cuisson parfois long ?
Tout est une question de priorités et d’organisation. En ce qui me concerne, ayant conscience que notre alimentation est un pilier de notre santé et aimant cuisinier, je ne considère pas les courses, l’épluchage et les cuissons comme des corvées mais comme une chance. Je transmets ça à mon fils avec lequel je passe de bons moments en cuisine. C’est l’occasion aussi avec lui de parler de la nature, des saisons, des animaux, de faire appel à nos sens, et même d’apprendre à lire et à faire des mathématiques.
Comment peut-on vérifier à l’œil nu que ces aliments n’ont pas été dégradés par la cuisson ?
Les aliments sont-ils appétissants ? Leur couleur est-elle attirante ? A-t-on l’eau à la bouche ? Bien sûr qu’il est important de ne pas trop dégrader les qualités nutritionnelles des aliments, mais l’essentiel reste le plaisir de manger. Petit à petit, on apprend à cuire moins longtemps, on découvre le goût de nouveaux aliments, on adopte de nouvelles cuissons ou des techniques de découpe.
Existe-t-il une manière de cuire qui détruise nitrates et pesticides ?
La cuisson à la vapeur ne détruit pas les nitrates et les pesticides mais permet de “nettoyer” les légumes. En les plaçant dans le panier vapeur, sans contact avec l’eau, ils sont lavés par la vapeur. Une grande partie des pesticides se retrouve dans l’eau qu’il faut alors jeter et ne pas réutiliser pour une cuisson ou pour mixer une soupe.
Quand on ne peut pas acheter de produits biologiques, il faut avoir le réflexe de les éplucher, ce qui débarrasse les légumes et les fruits d’une bonne partie des pesticides.
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