Les jours raccourcissent et le froid s’installe : une période idéale pour savourer une soupe. Moulinée ou avec morceaux, crue ou longuement mijotée, sucrée-salée, légère ou protéinée… Une solution simple pour manger sur le pouce et équilibré.
Souvenez-vous de l’histoire de la soupe aux cailloux : chacun amène les quelques vivres qui lui restent, tout est mélangé dans une marmite, et tous partagent un repas chaud. La soupe est à la fois un met réconfortant, qui apporte en quelques gorgées une foule de nutriments… simplement parce que les ingrédients sont souvent nombreux ! La préparation est très simple… une fois les légumes lavés et taillés. Alors plutôt que de se contenter tout l’hiver des classiques légumes moulinés, il faut en repenser la composition. La soupe est très inventive, surtout en la faisant voyager : la très relevée soupe thaï, la soupe de nouilles chinoises, ou plus proche avec la bouillabaisse. La soupe crue préparée à la minute double toutes les autres côté vitamines : du simple gaspacho (à base de tomate, déclinable avec tous les légumes d’été – fenouil, poivron, concombre… –, agrémentée de quelques épices et d’un trait d’huile d’olive) à la soupe de fruits frais (fraise, melon, pastèques… avec quelques feuilles de menthe et un trait d’huile de sésame).
Protéines végétales
Pour obtenir un plat complet, il n’est pas forcément nécessaire d’y plonger boulettes ou crevettes, telle une soupe asiatique. Aux légumes frais peut s’ajouter un mélange légumes secs et céréales, à la manière d’un minestrone. Haricots blancs ou rouges associés aux coquillettes ou spaghettis permettent une complémentarité des protéines végétales. Pour éviter les cuissons en plusieurs fois, les légumes sont simplement taillés en petits morceaux, pour prendre la suite de la cuisson des légumes secs, puis moulinés pour une soupe bien épaisse, ou à déguster avec les morceaux pour garder les fibres. Pour plus de facilité, le soja apporte ce qu’il faut de protéines, soit en tofu taillé en petit cube pour une touche exotique rappelant les soupes miso japonaises, soit sous forme de protéines texturées qui permettent aussi d’épaissir.
Esprit récup’
La soupe est idéale pour recycler les restes et cuisiner ce qui n’est pas toujours présentable : les fanes, certaines épluchures, ou le vert des poireaux. Les choux se prêtent au mixage en utilisant les troncs des brocolis et de choux-fleurs, les premières feuilles et le cœur des choux rouges, blancs ou verts. Le chou vert est d’ailleurs l’ingrédient premier de la fameuse soupe détoxifiante destinée au régime préopératoire de ceux qui se font poser un anneau gastrique, et plus généralement de ceux qui souhaitent remettre leur corps en ordre après quelques excès. L’esprit récup’ peut aller plus loin : bouillon d’une poule au pot ou d’un pot au feu, ou eau de cuisson de légumes, pour ne pas en perdre un nutriment et un arôme. De même qu’un petit reste nature de lentilles, de riz ou de spaghettis se marieront à merveille avec une simple soupe de légumes, moulinés ou non. Bref, difficile de ne pas trouver dans la cuisine de quoi faire une bonne soupe.
Christine Raout