Lancé par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, le 8 février dernier, le Plan pour le développement durable de l’apiculture prévoit de redynamiser la filière.
Mais cela suffira-t-il pour contrer le déclin des ruchers français ? Au menu des ambitions affichées pour la période 2013-2015 et déclinées en 115 actions, on trouve l’installation de 200 à 300 apiculteurs professionnels, la mobilisation de moyens nationaux et européens à hauteur de 40 millions d’euros, le développement du cheptel apicole, la formation des jeunes, la protection de la santé des abeilles, etc.
Sur ce chapitre, le ministère ne prévoit pas d’interdire les insecticides néonicotinoïdes…, pourtant accusés d’être en grande partie responsables de l’importante mortalité des abeilles, et d’ailleurs reconnus, en début d’année, comme nocifs pour nos précieuses butineuses par l’Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa) elle-même. Le ministre a indiqué qu’il préférait attendre une décision européenne prévue en 2013, pour ne pas créer de situation déloyale pour les céréaliers français… Mais “tant que se poursuivra l’hécatombe des abeilles en France, par le fait d’une agrochimie que l’autorité publique ne limite qu’à regret, écrit l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) dans une lettre ouverte au ministre, installer durablement des centaines de jeunes apiculteurs chaque année apparaît comme une fausse promesse. Dès lors, votre plan serait mort-né.”